Le fronton vibre sous les clameurs,

Et la poussière danse au soleil d’août.

Fiers athlètes en chemise blanche,

Esprit guerrier, muscles d’acier,

S’affrontent pour la gloire des villages.

Tir à la corde, choc des épaules,

Ivresse du combat, sueur sacrée,

Voix basques chantant l’éternel défi.

Au rythme des segari, des aizkolari,

La terre tremble sous leurs pas.

Depuis 1951, la légende grandit,

Et chaque été, le rite renaît.

La charrette d’Etchetoa, géante immobile,

Attend les bras forts pour s’élever.

Force pure, traditions vivantes,

Odeur du bois scié, cris des bûcherons,

Rugissement de la foule en liesse,

Course au sac, botte hissée vers le ciel,

Et le bouclier attend son vainqueur.

Basques, fils de cette terre rude,

Animés d’une flamme indomptable,

Saint-Palais couronne les héros,

Qui portent haut l’honneur des leurs.

Un festival où le passé respire,

Et où la sueur devient légende.

Danse et musique en intermède,

Enivrement des chants ancestraux.

Soleil couchant sur les montagnes,

Après l’effort, le festin partagé.

Ici, les hommes défient le temps,

Nul autre lieu ne vibre ainsi.

Terre de force, âme basque,

Palais des géants, arène sacrée,

Au cœur des Pyrénées, ton nom résonne.

La 74^e édition écrit l’histoire,

Avec huit villages en feu,

Illuminés par cette flamme éternelle,

Symbole d’un peuple qui ne plie pas.