Ohian, Maddi et le Trésor de Zuharpeta
Saint-Jean-Pied-de-Port
« Dépêche-toi, Maddi ! Les confitures n’attendent pas ! »
Ohian, le ventre en ébullition, tirait son épouse vers les halles de Zuharpeta.
« Depuis 1967, ce marché résiste aux régimes et aux mauvais temps, lui rappela-t-elle en riant. Il sera encore là dans cinq minutes ! »
Sous les toits de bois, c’était un festival de couleurs et de parfums. Les jambons pendaient comme des médailles, les fromages souriaient, le cidre pétillait de malice.
« Ce miel a l’air plus doux que tes promesses, chuchota Ohian en en volant une goutte.
— Et toi, plus gourmand qu’un écureuil en hiver ! » rétorqua Maddi, un gâteau basque à la main.
« Un peu de tout, mon ami ? » proposa un producteur, l’œil malicieux.
« Du vin d’Irouléguy pour les soucis, du chocolat pour les peines…
— Et des paniers en osier pour cacher les preuves ! » compléta une voix derrière eux.
Entre deux éclats de rire et un morceau de fromage « offert » (mais payé trois fois en compliments), Ohian conclut :
« Ici, même les murs ont faim ! »
Où l’on rit, où l’on croque, où l’on trinque.
Alors, chaque lundi, venez donc voir
Si le terroir ne vous fera pas… grossir !
AlainH